Pourquoi le mal de mer ?
Dans l’équilibre trois informations sont importantes :
- L’information visuelle émanant de la rétine périphérique. Celle-ci permet de situer un objet dans son environnement
- L’oreille interne avec le vestibule qui est un accéléromètre et nous renseigne sur les variations de vitesses.
- La sensibilité profonde ou proprioception qui nous permet de percevoir les mouvements du sol à partir, notamment, des récepteurs sensitifs des voutes plantaires.
Ces trois informations cheminent jusqu’au cerveau. Il faut qu’elles aient une certaine cohérence pour que le cerveau commande aux muscles un tonus ou un déplacement. C’est tout l’apprentissage de l’enfant qui apprend à marcher.
Dans un véhicule en mouvement, un conflit apparait entre ces informations.
Le conflit majeur est celui rencontré en mer avec des mouvements de houle particulièrement complexes qui sont à l’origine d’une stimulation vestibulaire en contradiction avec les informations visuelles et proprioceptives.
L’ensemble de ces informations neurosensorielles sont transmises au cerveau et le conflit naîtra d’un décalage entre les informations perçues et celles intégrées à l’occasion d’expériences antérieures. Au bout de 48h, soit une solution est trouvée : c’est l’amarinage. Soit elle ne l’est pas et le mal de mer s’installe.
Les fonctions supérieures interviennent aussi dans la résolution de ce conflit. En effet, le patient sera moins gêné lorsqu’il est acteur du mouvement. Ainsi, le surfer sur sa planche fait corps avec la vague et il n’est pas malade.